INE
Mes yeux sont des fenêtres sinon tout est obscur. Par la vitre de mes yeux, j’observe ce qui m’entoure. Derrière la vitre de ce catamaran, je métaphore mon regard. Souvent je me réfugie dans les labyrinthes de mes pensées. Toujours nombreuses, toujours en ébullition, il me faut garder à l’esprit la possibilité d’une sortie, une fenêtre ouverte où je peux poser mes yeux dans des moments de contemplation. Loin devant, très loin, le temps d’une illusion, je laisse ma vue glisser vers le large. J’aperçois des mâts, j’aperçois des gens, mais ils ne sont que des extraits. La fenêtre n’est pas toujours grande ouverte. Cachée au fond de moi-même, c’est mon imagination qui part à l’aventure. Eblouie par la lumière ou touchée par la mélancolie de la pluie, les paysages, les personnes deviennent des inspirations. C’est le chemin du regard, la voie intérieure, cette route personnelle et interne qui m’emmène à choisir mes images et qui propose un aperçu de ma vie. Rêve d’ailleurs, rêve de rencontres, envisager un renouveau, sortir du quotidien, être enfin surprise.